Aussi bien naturelle, qu’artificielle la lumière bleue est omniprésente dans notre société hyperconnectée et fait de plus en plus parler d’elle.

Savez vous que nous passons en moyenne 6 heures par jour face à un écran ? Vous êtes-vous déjà demandé si cette lumière avait des effets sur la santé ?

Ces questions sur la lumière bleue font l’objet d’une véritable préoccupation. Car en effet, une exposition quotidienne et répétée à cette lumière aurait des conséquences sur notre santé.
Avec un impact sur notre vision, la qualité de notre sommeil… mais aussi sur notre peau.

Pour comprendre les effets de la lumière bleue et pouvoir s’en protéger, voyons tout d’abord d’où elle provient et par quel mécanisme elle agit sur notre organisme.

Qu’est ce que la lumière bleue ?

La lumière bleue est naturellement émise par le soleil : c’est une composante du spectre visible, avec des longueurs d’ondes comprises  entre 380 et 500 nanomètres (entre le violet et le vert).
 
Les scientifiques s’intéressent de plus en plus à la lumière bleue, car elle est également émise par des sources lumineuses artificielles.
C’est en effet un élément que l’on retrouve dans les ampoules de type LED qui combinent des ondes courtes bleues, avec un luminophore jaune pour créer de la lumière blanche.
 
Ces LED sont désormais très utilisées puisqu’on les retrouve non seulement dans les ampoules basse consommation, mais aussi dans les écrans de nos ordinateurs, tablettes, smartphones, téléviseurs etc… Nous nous retrouvons ainsi surexposés à cette lumière bleue.
C’est pourquoi, on parle de pollution lumineuse moderne.
 

La lumière bleue a t’elle un impact sur notre santé ?

Pour comprendre les effets de la lumière bleue, il est important de distinguer :
 
– la lumière bleu-turquoise : correspond à des longueurs d’ondes de 450 à 500nm, proches du vert.
 
– et la lumière bleu-violet: qui est la frange d’ondes bleu-violet, proches des rayons UV, dont les longueurs d’ondes sont inférieures à 450nm.
C’est cette lumière bleu-violet, caractérisée par des ondes plus courtes, qui produit une énergie plus forte responsable des effets néfastes.
On la qualifie de lumière bleue à Haute Energie Visible ou HEV.
 
Or, les écrans diffusent justement des pics de lumière bleue à Haute Énergie Visible. C’est une des raisons pour laquelle, la surexposition aux écrans inquiète la communauté scientifique.
 
En effet, les ondes de la lumière bleue à HEV ont un impact sur :
  1. La qualité du sommeil :

    La lumière bleue émise par les écrans étant plus vive que la lumière blanche, elle stimule l’activité des cellules ganglionnaires rétiniennes photosensibles.

    Ces cellules, qui agissent comme des récepteurs à la lumière, aident l’organisme à différencier le jour de la nuit, et régule la production de mélatonine.

    Une exposition tardive à la lumière bleue, va induire une diminution de mélatonine et rendre l’endormissement plus difficile.
    La lumière bleue émise le soir est responsable de la perturbation du rythme circadien et d’un sommeil de mauvaise qualité.

  2. La vision :

    Des chercheurs ont pu démontrer que les longueurs d’ondes les plus dangereuses pour les cellules rétiniennes sont situées entre 415 et 455 nanomètres.
    Comme nous l’avons vu plus haut, cette frange d’ondes correspond à celle de la lumière bleue.

    Plusieurs études ont ainsi conclus qu’une exposition prolongée à la lumière bleue provoquait des lésions de la rétine et du cristallin.
    La lumière bleue est même incriminée comme un des facteurs de risque de la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age).

  3. La peau :

Avec des longueurs d’ondes proches de celles des UV, on comprend que la lumière bleue soit également néfaste pour les cellules cutanées.
Une exposition prolongée et importante à la lumière bleue à Haute Énergie Visible, va induire un stress oxydatif au niveau de la peau.
 
Les kératinocytes, présents au sein de l’épiderme, sont réceptifs aux ondes de la lumière bleue. Stimulés par ces ondes, ils se mettent alors à fabriquer des ions superoxydes qui détériorent la qualité de la peau.

 

Normalement, l’organisme peut se protéger en sécrétant un antioxydant puissant :  la superoxyde dismustase, une enzyme qui sert justement à piéger les radicaux libres.
Mais l’organisme peut vite se retrouver déborder ou bien ne pas en produire assez, c’est alors ce qu’on appelle le stress oxydatif.

 

De plus, le taux de cette enzyme antioxydante diminue progressivement avec l’âge. En vieillissant, la peau perd alors sa capacité à se protéger du stress oxydatif.
Elle devient plus sensible au stress oxydatif (induits par les rayons UV, la lumière bleue, la pollution, le tabac…) et les effets néfastes sur la peau seront plus marqués.

 

En plus d’induire le stress oxydatif, il semblerait que la lumière bleue à HEV aurait également une action néfaste sur les mitochondries. Considérées comme les « batteries » de nos cellules, les mitochondries produisent l’énergie nécessaire pour assurer les fonctions biologiques des cellules cutanées.
Si elles ne fonctionnent pas de façon optimale la peau montre alors des signes de fatigue.

 

Comment cela se traduit au niveau de notre peau ?

L’exposition prolongée de la peau à la lumière bleue à HEV auraient des effets similaires aux expositions prolongées aux rayons UV.

 

Mais contrairement aux UVb, qui reçus en grande quantité sur la peau, montre déjà des signes de brûlures dans les heures qui suivent, les effets de la lumière bleue n’ apparaissent que dans le temps : au fil des mois et des années.

 
Le stress oxydatif dû à la surexposition aux écrans pourrait donc, au même titre que les rayons UV :

 

accélérer le vieillissement cutané, avec suspicion de favoriser l’apparition prématurée des rides (ceci n’a pas pu encore être démontré par des études).

 

– augmenter les taches brunes sur l’épiderme et donner un teint peu uniforme.
Pour en savoir plus sur les taches brunes induites par le stress oxydatif, vous pouvez consulter cet article !
 

Nous verrons dans l’article de la semaine prochaine (cliquez ici) quelles sont les solutions naturelles qui existent pour se protéger des effets de la lumière bleue.