Cette semaine est paru dans la revue Bioscience : L’alerte des scientifiques du monde à l’humanité: un deuxième avis.

Cet article passionnant, nous interpelle et je voulais le partager avec vous. Il nous fait réfléchir sur l’impact de l’homme sur la planète Terre à différents niveaux.

Et même en cosmétique, il y a un choix important à faire : refuser des produits cosmétiques dangereux au profit de produits plus sains et moins polluants pour notre environnement.

Pourquoi les scientifiques nous alertent-ils sur l’état de la planète ?

Il y a 25 ans, un premier manifeste avait été signé par plus de 1500 scientifiques du monde entier (184 pays représentés).

Déjà à l’époque, ils étaient préoccupés par les dommages présents, et ceux prévisibles dans le futur. D’où leur plaidoyer pour interpeller l’humanité sur les conséquences pour notre planète. Car les activités engendraient entre autre :

  • une déforestation,
  • un amincissement de la couche d’ozone,
  • un risque pour la disponibilité en eau douce,
  • un déséquilibre de la biodiversité,
  • un changement climatique…

Protégeons notre planète

Les progrès et efforts faits au cours des 25 dernières années ne sont pas assez significatifs. C’est pourquoi les scientifiques, publient ce 2ème rappel. Ils nous pressent de changer notre mode de vie en adoptant des pratiques alternatives plus respectueuses et plus durables sur le plan environnemental.

En tant qu’individus et consommateurs, nous pouvons aussi agir à notre échelle.
Vous entendez très souvent parler du choix de filière courte, de la nécessité de réduire sa consommation de viande, de l’importance du tri des déchets, du besoin de passer à des énergies renouvelables, de l’utilisation de moyens de transport moins polluants…

Mais vous pouvez aussi agir au niveau de votre salle de bain!
En choisissant des produits naturels et Bio, plus respectueux de l’environnement.

Pourquoi les cosmétiques peuvent-ils être polluants ?

L’industrie cosmétique est très florissante, et brasse des centaines de milliards d’euros.
On évoque le chiffre de 3500 euros  de vente de produits de beauté et de cosmétiques dans le monde par seconde.

Rien qu’en France, il se vend en moyenne pour chaque minute écoulée :

  • 360 gels douche
  • 650 shampoings et après-shampoings
  • 120 produits de maquillage
  • 30 tubes de crème solaire…

Les chiffres sont faramineux… Cela représente évidemment une production très importante qui a des répercussions sur notre planète et notre environnement.

C’est donc tout un tas de produits qui envahissent notre salle de bain et que l’on utilise quotidiennement sans toujours penser à l’impact qu’ils ont sur la nature.

L’impact environnemental peut-être lié à :

  • La fabrication :

Émission de CO2, pollution des sols ou des nappes phréatiques…
Même si ce n’est pas la plus polluante, la fabrication industrielle de produits cosmétiques a des répercussions sur l’environnement.

Par exemple, de nombreux ingrédients entrant dans la composition des cosmétiques sont issus de la pétrochimie, notamment les huiles minérales.
L’extraction, le transport et le raffinage du pétrole présentent un bilan écologique désastreux.

Sur l’étiquette des cosmétiques conventionnels repérez : paraffinum liquidum, petrolatum, cera microcristallina, mineral oil…

  • L’utilisation :

Il s’agit surtout de tous les produits que nous rinçons : dentifrice, gel douche, shampoings, après-shampoings, gommage…  comportent de nombreuses particules qui se retrouvent ensuite dans les eaux usées. Beaucoup de ces composants sont non biodégradables, ou d’autres sont des polluants aquatiques.

Vous aussi soyez acteur du mieux être de notre planète :

En choisissant d’utiliser des produits cosmétiques Bio et d’origine naturelle, vous participez à la :

    1. Protection de la biodiversité :

      En effet les cosmétiques labellisés Bio, vous garantissent des ingrédients issus de culture sans pesticides chimiques de synthèse.
      L’impact des pesticides sur la diversité biologique est catastrophique.

      Ils sont ainsi à l’origine de déséquilibres sur les écosystèmes en affectant par exemple :
      –    les populations d’abeilles :
      –    les insectes prédateurs de certains nuisibles ;
      –    les vers de terre, rongeurs ;
      –    les oiseaux…

      Si le maintien de la biodiversité, vous intéresse vous pouvez également (re)lire cet article : Projet « Graine de Vie »!

    2. Protection des sols :

      • Les silicones par exemple mettent 400 à 500 ans pour se dégrader ! Ils sont ainsi interdits dans les cosmétiques Bio. Sur l’étiquette des cosmétiques conventionnels repérez : dimethicone, cyclohexasiloxane
      • Par le choix d’emballages recyclables comme le carton et le verre. Ces matériaux peuvent être réutilisés ce qui participent à la réduction des déchets.
    3. Protection de l’eau et du milieu aquatique :

      Il faut absolument éviter les produits cosmétiques dangereux pour les espèces vivant en milieu aquatique. Il s’agit notamment de produits formulés avec :

        • des composés éthoxylés :

          Cette famille de composés chimiques de synthèse se retrouvent dans de nombreux cosmétiques.
          Ils sont extrêmement polluants à produire et contaminent l’environnement, par la présence de nombreuses impuretés toxiques (oxyde d’éthylène, 1,4-dioxane, composés aromatiques polycycliques, métaux lourds…).
          Ces produits, peu biodégradables, sont mis sur la sellette à cause de la rapidité de leur diffusion dans l’environnement.
          Parmi les composés éthoxylés, on retrouve:

          • Les PEG et leurs dérivés : polyéthylène glycol, polypropylène glycol, polypropylène,… 
          • Les composés se terminant par -eth (Sodium laureth sulfate...)
          • Composés se terminant par -oxynol (Nonoxynol-9 phosphate)
          • Composés commençant par hydroxyethyl– (Hydroxyethyl cellulose)
          • Polysorbates
          • Polysilicones…

          Certains composés éthoxylés présentent une toxicité particulièrement aiguë pour les milieux aquatiques. C’est le cas des Alkylphénols éthoxylés et les Alkylbenzènesulfonates.

        • des produits solaire contenant des filtre UV chimique :

          Certains filtres, comme l’oxybenzone, sont utilisés dans les crèmes solaires et dégradent durablement la qualité de l’environnement.

          Coraux

          Des études ont montrés que des concentrations même infimes d’oxybenzone sont suffisantes pour affecter « les larves de corail qui n’arrivent plus à se fixer et prennent une forme anormale« .
          « Les coraux situés près des plages fréquentées sont couramment exposés à des doses de produit 12 fois supérieures au seuil de nocivité (…) A l’échelon mondial, ce sont 6 000 à 14 000 tonnes de crème solaire par an qui sont dispersées sur les récifs coralliens » mentionne Craig Downs à l’origine de cette étude.
          Ces molécules sont interdites dans les produits solaires Bio.

        • des produits contenants des billes de plastique :

          Certains cosmétiques contiennent des polymères sous forme de microbilles de plastique. C’est notamment le cas de gommages qui sont ensuite rincés et les microbilles de polyéthylène se retrouvent collectées avec les eaux usées.

          Malheureusement, la taille de ces microbilles est si infime, qu’elles ne sont pas retenues par les stations d’épuration. Elles se retrouvent ainsi déversées dans les rivières, mers et océans, où elles seront ingérées par la faune marine au détriment de leur santé.

          La bonne nouvelle est que la France, puis l’Europe, a publié un décret interdisant l’utilisation de ces microbilles de plastique dans les produits cosmétiques rincés à partir du 1er janvier 2018. Ils rejoignent ainsi d’autres pays comme l’Australie, le Canada et les États-Unis, dans la lutte de la pollution des océans par le plastique.
          Cependant d’autres pays pourront encore les utiliser.

          C’est pourquoi, il faut rester vigilant puisque ces polymères entrent également dans la formulation de nombreux produits non rincés comme les crèmes et fond de teint…

Regardez les étiquettes des produits cosmétiques conventionnels et vous vous rendrez compte que la quasi-totalité :

  • des crèmes contiennent des huiles minérales, des silicones, des PEG
  • des shampoings contiennent des sulfates, type sodium laureth sulfate

Vous aussi, vous pouvez agir pour la santé et le bien-être de notre planète !

Soyez vigilant aux produits que vous achetez et que vous utilisez…
Préférez des cosmétiques BIO formulés avec des ingrédients  naturels!

Et, Vous, avez-vous des astuces pour agir au quotidien pour le Bien de la Planète ?